Le jaspe
La
mutation JASPE attaque les melanines noires et brune en les diluant
Mais semble tout de même réduire la phaeomelanine légèrement elle
n'affecterait pas le lipochrome.
En
meme temps que la dilution de la melanine cette mutation transmet les
ailes jaunes typiques chez les tarins commme l' une des caracteristiques
qui differencie cette nouvelle mutation.
La mutation est dominante chez notre canari.
Cette mutation s' exprime de deux manieres, l' une appele JASPE dilution simple, l' autre appele JASPE double dilution
Le premier eleveur à avoir fixé cette mutation est JOSE ANTONIO ABELLAN BANOS (MURCIA ESPAGNE).
Ci-dessous Mario Toniolo Eleveur réputé
en Belgique nous traduit et adapte un excellent article de Jose Antonio
Abellan Banos . Mario et moi même avons commencé l'élevage du jaspe
cette année. Nous vous ferons part dans cette rubrique de l'évolution de
cette mutation et des résultats d'élevage. Certains oiseaux sont déja
disponibles chez monsieur Toniolo.
Le canari Jaspe : pourquoi pas ?
Traduction et adaptation par Toniolo Mario.Lors d’une conversation avec le créateur du « Jaspe », J.A. Abellan, celui-ci m’a demandé de bien vouloir traduire et adapter son article pour la Belgique. Etant un article très technique, j’ai fait de mon mieux pour qu’il soit compris de tous et qu’il décidera beaucoup d’amateurs à se lancer dans cette nouvelle mutation que je trouve spectaculaire. Toniolo Mario.
Nous l’appellerons amétyste ! tel était le titre d’un article de la
prestigieuse revue italienne « Alcedo » présentant un F1 noir jaune
dilué issu d’un mâle de tarin de Magellan dilué avec une femelle de
canari. En fait cet oiseau avait été présenté au mondial de Lausanne
2004 par J.A. Abellan grâce à qui la mutation Jaspe en Espagne a été
consolidée et qui est père de cette nouveauté ornithologique.
Remettons
les choses en place. Jour après jour le canari jaspe a cessé d’être un
projet, une promesse et une élucubration pour devenir une réalité et
dans ces pages nous souhaitons le démontrer.
C’est
pour cela que nous croyons que c’est en nos terres qu’il fallait le
baptiser. Qu’il s’appelle jaspe, bijou ou autre, peu nous importe, ce
qui est important c’est que le baptême, entre guillemet, se célèbre en
Espagne, que ce soit ici qu’on lui donne prénom et nom de famille parce
que c’est ici qu’il est réellement né. HISTOIRE : Cela fait déjà environ
10 ans que naquirent les premiers F1 issus d’un mâle de tarin de
Magellan simple dilution avec une femelle de canari noir-jaune.
Ce
fut alors une nouveauté au sein même de l’hybridation. Comme c’était
une couleur agréable et attirante j’ai décidé alors, par curiosité, de
garder tout les F1 dilués qui étaient de sexe mâle et de tenter de fixer
cette jolie couleur verte diluée dans un canari de couleur en les
accouplant avec des femelles de canaris noir jaune et noir blanc.
Je
dus attendre 2 ans avant d’arriver à obtenir un F2 (R1) qui était dilué
et mâle. Ce dont je me souviens, c’est la visite dans mon élevage par
l’éleveur et directeur de la revue « Espana ornithologica », Don Luis
Bellver Llorens, lequel, bien qu’il me rendait visite pour la renommé de
mes noirs-rouges intensifs, fut attiré par ces hybrides qui avaient
quelques similitudes phénotypiques avec les onyx et qu’il appela alors
«confusion » ce qui pour lui voulait dire une perte de temps d’espace et
d’argent. Déjà avec un R1 noir-jaune dilué mâle en ma possession je
croyais que j’avais fais le pas principal mais quelle ne fut pas ma
surprise lorsque les R1 mâles démontrèrent avoir moins de fertilité que
leurs prédécesseurs F1.
C’est
pour ça que j’ai du encore attendre et ai stagné pendant 4 autres
années jusqu’à ce que j’obtienne un R2 mâle dilué qui soit fertile.
Les
sœurs du mâle de la troisième génération R2, n’avaient pas encore
démontré de fécondité et c’est pour cela que je dus encore attendre une
autre année avant d’obtenir des femelles de quatrième génération R3 dans
le but d’obtenir le caractère double dilution (homozygote) en les
apparentant avec deux R3 dilués.
BAPTEME
: Comme tous les éleveurs experts que je consultais, plus expérimenté
ou plus âgé que moi dans l’élevage et l’hybridation de tarins, me
donnaient très peu d’espoir ou même aucun d’arriver au chaînon final et
vu le constat que je faisais moi-même sur la difficulté de passer du F1
au R1 et du R1 au R2, je ne fis donc pas de publicité de mes expériences
et me mis à douter moi-même de leurs succès.
C’est
à cette même époque que mon ami Guillèrmo Cabrera était en train
d’essayer de passer la dilution du tarin au canari mais à travers la
tarin rouge du Vénezuella qui ,en théorie, a une fécondité plus grande
avec le canari que le tarin de Magellan. Ayant déjà en sa possession un
mâle de tarin rouge du Vénézuella croisé avec une femelle de canari en
lipochrome rouge et une blanche dominante qu’il présenta en réunion de
commission technique de couleur. Mais il put aussi constater l’année
suivante que la fécondité était maigre ou nulle. Guillèrmo Cabrera avait
proposé le nom de « bijou » en pensant à la beauté que serait cette
nouvelle couleur lorsqu’elle serait fixée sur le canari mais dans chaque
évènement sportivo-culturel nombreux sont les collaborateurs, les
protecteurs, les organisateurs et les concurrents mais souvent un seul
arrive au but. Une fois constatée la fécondité des mâles R2 nés dans mon
élevage et en ayant devant moi les résultats des différents plumages ou
couleurs obtenus dans les fils R3 de quatrième génération( tant en
noir-jaune qu’en noir-blanc) José Moreno Sanchez, ornithologue et grand
chercheur de la canariculture de couleur, me suggéra que le nom idéal
serait celui d’une pierre dont l’aspect ressemble aux veines que
dessinent les fins traits des eumélanines jouant avec le ton métallique
et brillant du lipochrome de fond, et me conseilla le nom de « jaspe ».
La
couleur jaspe du dessin des veines servait pour s’identifier avec les
trois lipochromes possibles de fond que sont le jaune, le rouge et le
blanc. Avant de nous décider pour le nom de Jaspe, nous avons soupesé la
dénomination proposée par Guillèrmo Cabrera de l’appeler aussi « bijou »
mais cela nous paraissait être trop générique de même que ma première
idée de l’appeler canari « dilué » comme chez le tarin, mot aussi très
générique et déjà utilisé pour beaucoup de nuances ou couleur en
canariculture.
Durant ces
jours de délibération et de consultation, arriva le n°3 de mai 2002 de
la revue Italienne « alcedo » relatant qu’un éleveur italien essayait
aussi de fixer la dilution du tarin dans le canari mais comme Guillèrmo
Cabrera il avait choisi le chemin de l’hybridation plus facile à travers
le tarin rouge du Vénézuela dont le croisement est plus fécond avec le
canari. Ce croisement ne me paraît pas le plus convenable à cause de la
structure mélanique de ce tarin et son lipochrome rouge. Je pense que ce
ne sont pas de bons éléments pour les utiliser comme base pour
consolider un nouveau facteur ou une mutation.
En
Italie ils avaient décidé de l’appeler améthyste, à cause de lipochrome
rouge de tonalité violacée mais quand on atteindrait le lipochrome
jaune et blanc, alors quelle similitude aurait-on encore avec le violet ?
C’est pour cela que ce ne nous parut pas non plus être le nom le plus
adéquat.
C’est ainsi
qu’après avoir choisi le nom de jaspe et après avoir consulté Enrique
Gomez Merino Président de la C.T. des hybrides et aussi Jesus Maria
Lopez De Elorriaga directeur de la revue « Pajeros »le nom de jaspe fut
adopté FIXATION DU NOUVEAU FACTEUR DE DILUTION : Bien qu’en 2003 j’ai
obtenu une vingtaine de Jaspe de 4ème génération R3 en deux couleurs,
noir jaune et noir blanc dont certains mâles porteurs de brun, ce ne fut
pas avant le printemps 2004 que j’obtins le meilleur taux de fécondité
des mâles et des femelles, condition indispensable pour obtenir
l’homozygotie, nouveau gène transplanté au canari en obtenant quatre
jaspes de double dilution en lipochrome noir jaune et noir blanc plus
quelques jaspe R4 couleur brun jaune et brun blanc d’une dilution. Au
printemps 2005, j’obtins des jaspe R5 en noir jaune et noir blanc, avec
le facteur de réfraction azul qui nous donne l’impression de ne pas voir
la phaéomélanine au bord des plumes, j’ai fais ressortir le dessin de
fine strie (eumélanine) sur un lipochrome très brillant.
Cette
année comme nouveauté j’ai obtenu un jaspe agate simple dilution, et un
jaspe brun double dilution. A mon avis le jaspe brun double dilution
sera un des canaris dont le phénotype sera un des plus joli. En unissant
la double dilution de la mélanine brune avec un lipochrome jaune très
intense cela donnera une tonalité de marron clair jaunissante très
voyante et cela ressemble au phénotype du tarin brun double dilué mais
en lui ajoutant les incrustations et le dessin de fines veines bleues
mélaniques brunes (eumèlanine).
On
peut déjà observer dans les jeunes jaspes bruns de double dilution
l’extension du lipochrome jaune, présent dans le «patron ailé » au
centre de toutes les rémiges primaires et secondaires, ainsi qu’au début
des rectrices, ou la queue. Une autre nouveauté concernant la couleur
chez le jaspe est de pouvoir constater l’action du facteur de dilution
sur le lipochrome blanc, alors que jusqu’à présent il n’était possible
d’observer les simple et double dilutions sur les Carduelis et Spinus en
lipocrhrome jaune et rouge, comme par exemple le tarin de Magellan et
le tarin rouge du Venezuela. TRANSMISSION GENETIQUE.
Ce
nouveau gène qui dilue les mélanines est dominant et libre (autosomique
et codominant). Bien que n’étant pas un gène lié au sexe, son phénotype
peut s’additionner avec celui de n’importe quel autre gène existant, si
ils coïncident dans un même génome. Le phénotype du jaspe s’exprime de
deux manières : l’une s’appelle, simple dilution (hétérozygote), et
l’autre double dilution (homozygote).
TABLE DE TRANSMISSION
Simple dilution X Couleur classique 50% de simple dilution, mâles et femelles 50% de couleur classique, mâles et femelles
Simple
dilution X Simple dilution 25% de couleur classique, mâles et femelles
50% de simple dilution, mâles et femelles 25% de double dilution, mâles
et femelles
Double
dilution X Couleur classique 50% ? de simple dilution, mâles 50% ? de
simple dilution, femelles nb : un point d’interrogation dans le
troisième cadre attire l’attention sur le fait que les phénotypes
obtenus lors de ces croisements ne coïncident pas toujours avec les
résultats espéré.
Jaspe
noir blanc azul double dilution, la combinaison de ce canari jaspe noir
blanc dominant double dilution avec le facteur azul fait disparaître la
phaeomélanine brune en respectant seulement quelques stries
(eumèlanine) et laissant un ton métallique sur le lipochrome de fond
blanc . noir blanc azul double dilution, la combinaison de ce canari
jaspe noir blanc domiant double dilution avec le facteur azul fait
disparaître la phaeomélanine brune en respectant seulement quelques
stries (eumèlanine) et laissant un ton métallique sur le lipochrome de
fond blanc .
Détail
de tête et nuque d’une femelle noir blanc dominant jaspe double
dilution, on peut observer clairement la phaéomélanine présente sur la
tête et la nuque, qui ne sont pas « bleu » car se canari n’est pas azul.
Dans ce cas la double dilution diminue fortement et seulement les
eumélanines brune et noire tout en ne modifiant pas la phaeomelanine et
le lipochrome .
Femelle
de canari noir blanc dominante double dilution porteuse azul qui
exprime clairement dans son phénotype le travail réalisé par la double
dilution. Cette double dilution fait disparaître la mélanine noire chez
la femelle en laissant intact l’excès de phéomélanine qui est très
présente chez les femelles de canari noir blanc porteur d’azul.
Tarin
de Magellan double dilution. C’est sur un jeune tarin de Magellan
double dilution que l’on peut observer le mieux la ressemblance et
l’effet que produit la double dilution sur les mélanines sombres, tout
comme sur le canar mâle noir jaune mosaïque jaspe double dilution azul .
Canari
noir jaune schimmel jaspe simple dilution. Mâle reproducteur noir jaune
schimmel jaspe simple dilution R4 sur lequel on peut observer le dessin
des veines (eumelanine) sur les épaules et le dos au milieu de la
phaéomélanine ce qui prouve que nous n’avons pas affaire à un azul. Nous
pouvons remarquer ici le très beau lipochrome jaune du patron ailé des
rémiges primaires.
Jeune
canari (encore un peu en mue) blanc noir dominant jaspe simple
dilution. Ce jeune noir blanc dominant jaspe simple dilution R5, si il
n’avait pas été influencé par le facteur azul, serait inondé par la
phaéomélanine marron rougissante de camouflage, typique chez les jeunes,
et plus visible encore dans les canaris noir blanc par l’absence des
lipochromes rouge et jaune qui cachent mieux la phaeomelanine.
Canari
brun jaune jaspe simple dilution. Le canari brun jaspe jaune simple
dilution qui apparaît dans les photos nous montre l’eumélanine diluée
uniformément. Dans le dos on observe des veines brunâtres, ajoutées à la
phaéomélanine des interstries. Sur les épaules, coudes, couverture
secondaire et primaire s’accumule la phaéomélanine au bord des plumes.
Le lipochrome jaune est très visible au niveau du patron ailé (ainsi que
sur la tête), grosse différence avec le brun pastel jaune qui lui ne
présente pas cette super dilution des rémiges primaires.
Jeune
canari brun jaune jaspe double dilution. L’important dans cette passion
est qu’il reste toujours un chemin à parcourir et une couleur à
découvrir.
Ici nous avons un exemple vivant d’une promesse devenue
réalité. Ce jeune canari brun jaune jaspe double dilution, qui nous est
montré avec orgueil, est une autre nouvelle couleur inédite dans la
canariculture. La super dilution du double facteur fait disparaître
l’eumélanine brune. Il en ressort que ce jeune canari apparaît presque
comme un lipochrome jaune. Vu la faiblesse d’oxydation de fond il laisse
la phéomélanine faire son travail dans les zones de choix telles les
épaules et le dos. La couleur finale de ce jeune peut être assimilé à un
jaune miel.
Jeune
agate jaune jaspe simple dilution. Ce jeune canari de 45 jours est un
agate jaune jaspe simple dilution obtenu d’un couple composé d’un mâle
agate jaune mosaïque azul et d’une femelle noire jaune intensive jaspe
simple dilution.
Canari
R4 noir jaune mosaïque azul jaspe double dilution. Mâle reproducteur R4
né en 2004. Ce fut la plus grande joie de cette année d’élevage et la
confirmation que le canari domestique acceptait la transplantation
génétique du gène dilué du tarin de Magellan muté. Cette transplantation
génétique, bien qu’impensable à fixer, s’est produite dans ce cas-ci ;
de plus il s’agit de deux gènes dominants sans facteur létal.
Merci à Mario Toniolo pour la traduction de cet article très intéressant réalisé par Monsieur Abellan.
1 التعليقات:
Magellan c'est un tarin non ?
Enregistrer un commentaire